Sans oublier les coups de theatre!
Ghislain Loustalot, grand reporter a Paris Match, a choisi votre scenario proche du theatre pour son premier roman. Tout se deroule l’espace d’une nuit dans un studio ou vont se reunir Milan, son pere Emilien et son fils Theo. Une rencontre aussi imprevue qu’inopportune. Car chacun des protagonistes a des choses a reprocher aux autres, en general concernant effacer nos reproches qu’ils pourraient s’adresser personnellement. Si Milan se retrouve seul, c’est qu’il a une maladie qui ne s’opere gui?re, c’est «totalement inapte au bonheur». Catherine, son epouse, ne le supporte plus et decide le quitter : «Tu vas avoir quarante-cinq ans, tu es encore excellent, tu as un emploi qui te passionne, des enfants que tu adores et tu gaches tout.» A ce jeu de massacre participe aussi Emilien qui possi?de oublie qu’un jour, aussi que le fils etait hospitalise, il lui avait promis de revenir le lendemain et n’etait gui?re revenu durant «quarante jours de larmes ainsi que cris». Un traumatisme qui aura marque Milan a life et qui l’a conduit a renier votre pere, a couper les ponts. Pourtant c’est bien lui qui sonne a sa porte muni d’un sac. Il vient de quitter le epouse qui «a fera une crise» et cherche refuge aupres de son fils avec lequel il aimerait «parler votre peu». Si Milan le laisse entrer, c’es tpeu-etre parce qu’il culpabilise. Car il se rend compte qu’en quittant sa femme il a aussi quitte ses bambins Theodore, Victoire et Maximilienne. Finis ses beaux reves de dialogue ainsi que complicite. A moins qu’il ne puisse renouer avec Theo qui s’est lui aussi invite chez son pere. Mais des nos premiers echanges, on se rend compte que des rancunes, les reproches, les griefs de tout type prennent largement le nullement sur tout dialogue constructif. Aussi, quand bien s’effondre, Di?s Que Notre tension devient forte, il demeure l’alcool pour se calmer. Mais il serait illusoire de croire qu’avec certains verres de whisky les choses vont s’arranger… Au fur et a mesure que la fi?te s’avance, que le taux d’alcoolemie augmente, que des bouteilles de vin prennent le relais des alcools forts, des souvenirs ressurgissent, des verites jusque la soigneusement enfouies se font jour. Avec un art consomme du rythme narratif, Ghislain Loustalot fera se frotter et se piquer trois egos. Et s’il suffit d’une etincelle pour mettre le feu, il va suffire aussi quelquefois d’un eclair de lucidite, d’une parole sincere concernant eteindre l’incendie. Et nous offrir trois histoires pour le tarifs d’une. Car chacun des protagonistes finira via repartir avec la sienne. Sauf qu’elle va i?tre bien differente de ce qu’il s’imaginait avant ce huis-clos explosif.
J’ai premiere nuit Ghislain Loustalot Editions JC Lattes Roman 250 p.
Ce qu’en evoque l’editeur A quarante-cinq ans, Milan est i chaque fois seduisant puis alcoolique, taiseux et destructeur. Son ex-femme a obtenu la garde de leurs trois bambins et sa compagne, Catherine, vient de le quitter. Pour le dimanche jour de decouragement dans le appartement blanc immacule, deux visites surprises vont rebattre les cartes: celle de Theo, son gamin, et d’Emilien, le pere, tous les deux a la recherche d’un refuge pour la nuit. Notre reunion familiale prend aussi des allures de poker menteur ou se posent nos questions dont on craint nos reponses, ou tous regle ses comptes et ou des generations d’hommes vont s’affronter, se detruire, et peut-etre se sauver. Une nuit d’alcool, de violences et de larmes, de secrets gardes, d’humour noir et de ranc?urs crachees au visage.
Les premieres pages du livre « Cela neige dans la bouche grande ouverte de Milan mais rien a voir au milieu des frais souvenirs de l’enfance, petits gants glaces, courses et glissades.
Cela neige dans sa bouche mais les flocons tombent des dents qui se desagregent, assechent sa langue et older women dating appli rencontre le palais. Toutes ses dents s’effritent au point qu’il les mache et votre pate farineuse a un gout de deja-vu qui l’horrifie. Il voudrait retrouver une telle sensation d’la neige qui caresse son visage pour la premiere fois, ils font longtemps, mais il mastique des grumeaux sur ses gencives deja cicatrisees. Il se retourne, respire Notre puanteur de sa sueur alcoolisee concernant l’oreiller, s’y abandonne. A present, la neige attaque ses yeux. Chaque paillette etincelante entache sa vision. Cela force le regard, les devine tous en bas, amis, amours, bambins, remplissant le dernier rectangle sombre. Alors c’est maintenant ? Et c’est ainsi ? Il pleure sur sa propre fond. J’ai boucle reste bouclee. Il retombe au stade primal d’une vie qui n’aura ete ni douce ni legere, s’abandonne tel au jour oublie de sa naissance mais quelqu’un l’agrippe et il scrute Afin de savoir quelle main pourrait l’emporter plus loin bien de ce monde qui tournera sans lui. Cela tente de hurler mais il geint. On le secoue encore et un chacun redevient votre qu’il etait. Sombre d’abord En outre de moins en moins. Cela s’extrait du cauchemar parce qu’il J’ai voit des yeux vrilles d’email. Cela marche la langue sur ses dents : il n’est ni edente ni mort, mais il devine que la, d’emblee, il va le regretter, parce qu’il se souvient. Ils sont rentres au petit matin. Ils ont dormi dos a dos au canape-lit. Cela a voulu la prendre dans ses bras, lui faire l’amour, elle l’a repousse avec ses pieds. Que s’etait-il passe avant ? Que se passe-t-il depuis forcement ? Tant de choses mauvaises. Rien d’autre. Cela repasse la langue via ses dents. Catherine le secoue et il mesure qu’il va devoir affronter la realite. Tout votre qu’il detruit. — Ca suffira Milan. Arrete d’effectuer semblant, reveille-toi maintenant. Il la devisage dans la penombre du studio. Elle a foutu le manteau bleu ciel, leger tel l’air. Elle a la tignasse mouilles et boucles d’la douche. Elle est belle. Il est trempe de sueur et il a soif. — Milan, tu m’entends, j’ai bien reflechi, c’est fini, je m’en vais. Cela ferme les yeux, comme s’il pouvait se sauver, oublier votre qu’il vient de saisir et que cela le condamne, mais il n’y parvient nullement. Il sait que des minutes gagnees n’y feront que dalle. On ne peut bien repousser indefiniment. Tout a une fin. Cela se leve en se demandant a quel moment elle a reflechi et pourquoi les femmes reflechissent toujours seules pendant que nos hommes seront i nouveau endormis.